C’est désormais officiel : Rayan Cherki rejoint Manchester City pour 42,5 millions d’euros (dont 6 M€ de bonus). À 21 ans, le milieu offensif formé à l’Olympique Lyonnais quitte son cocon rhodanien pour s’installer dans l’un des clubs les plus exigeants d’Europe. Entre la pression du très haut niveau et l’opportunité de s’installer durablement parmi les meilleurs, le défi est de taille. Mais plusieurs raisons laissent penser que ce transfert pourrait bien être un coup de maître pour les Skyblues.
#1 Un profil technique rare, parfait pour le jeu de Guardiola
Dans l’univers très codifié de Pep Guardiola, les joueurs créatifs qui savent casser les lignes et déséquilibrer sont des joyaux. Or, Cherki incarne parfaitement ce profil atypique : capable d’éliminer en un contre un, à l’aise dans les petits espaces, et doté d’une vision du jeu au-dessus de la moyenne. Il a d’ailleurs été le meilleur dribbleur et le meilleur passeur de Ligue 1 la saison dernière, tout en brisant des défenses en Ligue Europa.
Ce style est en totale adéquation avec les exigences de Guardiola, qui cherche régulièrement à relancer des dynamiques offensives avec des profils imprévisibles. Dans un effectif parfois jugé trop « mécanique » l’an passé, Cherki pourrait injecter une dose de folie bienvenue.
#2 Une marge de progression encore immense
Ce que City vient chercher chez Rayan Cherki, c’est autant le talent actuel que le potentiel encore inexploité. Malgré six saisons chez les pros, le joueur n’a que 21 ans et n’a pas encore atteint sa pleine maturité. Son irrégularité, souvent critiquée à Lyon, s’explique aussi par une instabilité structurelle du club et un manque de cadre tactique clair autour de lui.
À Manchester City, il entre dans un environnement hyper structuré, où chaque mouvement est calculé, où chaque minute de jeu est optimisée. Sous la houlette de Guardiola et entouré d’un effectif d’élite, Cherki pourrait enfin canaliser son jeu, développer sa régularité et élever considérablement son niveau de performance. L’exemple de Phil Foden, devenu un titulaire indiscutable après des débuts prudents, est parlant.
#3 Une arrivée au bon moment, dans une équipe en transition
La saison 2024/25 a été la plus difficile de l’ère Guardiola depuis son arrivée en Angleterre. Troisième en championnat, City a semblé émoussé, parfois prévisible et surtout en manque de fraîcheur créative au milieu.
L’arrivée de Cherki s’inscrit dans ce contexte de transition. Il ne viendra pas remplacer De Bruyne poste pour poste, mais proposer autre chose : de la spontanéité, du flair, un jeu moins codifié. Et surtout, il arrivera dans un vestiaire où les cartes sont en partie redistribuées. Loin de débarquer comme une doublure ou un pari à long terme, Cherki peut s’installer dès maintenant comme une vraie solution offensive, surtout si les premiers mois tournent en sa faveur.
Conclusion : le moment ou jamais
Rayan Cherki quitte l’OL avec le sentiment d’avoir enfin confirmé les espoirs placés en lui. Mais ce n’est qu’à Manchester City qu’il pourra réellement se hisser dans la cour des très grands. Entre un entraîneur qui valorise les joueurs techniques, une équipe en quête de renouveau et une exposition européenne maximale, tous les ingrédients sont réunis pour une explosion. Le plus dur commence, mais le pari est loin d’être insensé : si Cherki décolle, City pourrait avoir trouvé une nouvelle pépite à polir… et à faire briller sur tous les terrains d’Europe.
Valorisé à 45 millions d’euros par Transfermarkt, Rayan Cherki touchait 2 280 000 euros (1 482 000 000 FCFA) comme salaire annuel à Lyon.