Le transfert de Florian Wirtz à Liverpool ne fait plus de doute. Annoncé depuis plusieurs semaines, il est désormais quasiment acté. Selon Fabrizio Romano, toujours bien informé, les Reds ont trouvé un accord de principe avec le Bayer Leverkusen pour le transfert du joyau allemand, contre une somme colossale estimée à 136 millions d’euros. Cette opération bat tous les records à Liverpool, mais aussi en Premier League. Pourtant, malgré ce montant vertigineux, le salaire du joueur restera mesuré comparé à d’autres stars du ballon rond.
#1 Leverkusen : un joyau sous-payé par rapport à son statut
Depuis plusieurs saisons, Florian Wirtz brille de mille feux avec le Bayer Leverkusen. À seulement 22 ans, il a été l’un des principaux artisans du triplé historique de 2024 (Bundesliga, Coupe et Supercoupe d’Allemagne). Cela, après être revenu d’une rupture des ligaments croisés en 2022, ce qui rend sa performance encore plus impressionnante.
Pourtant, à Leverkusen, Wirtz ne percevait « que » 86 538 euros par semaine, soit environ 4,5 millions d’euros par an. Un montant relativement modeste au regard de son impact sur le terrain, de son statut d’international allemand et de l’intérêt suscité par son profil auprès des plus grands clubs européens : Real Madrid, Manchester City et Bayern Munich étaient tous à l’affût.
Cette forme de sous-rémunération s’explique par plusieurs facteurs :
- Le Bayer Leverkusen, malgré son succès récent, n’a pas la puissance financière des cadors européens ;
- Le contrat de Wirtz avait été renégocié très tôt dans sa carrière, avant l’explosion définitive de son niveau ;
- Le club allemand, misant sur sa formation et sur une gestion salariale rigoureuse, n’a jamais fait de folies dans ses grilles de rémunération.
#2 Liverpool : un contrat à la hauteur d’une nouvelle ère
En rejoignant Liverpool, Wirtz va clairement changer de dimension financière. Il devrait percevoir 235 000 euros par semaine, soit près de 12 millions d’euros par an, sans compter les primes et bonus liés aux performances collectives ou individuelles. C’est presque trois fois son salaire actuel, une revalorisation significative, mais aussi intelligente.
Pourquoi intelligente ?
Car ce contrat s’inscrit dans une logique de stabilité budgétaire du club anglais. Liverpool, bien que prêt à dépenser gros pour le transfert, continue de gérer prudemment sa masse salariale, dans la lignée de sa politique. Il s’agit :
- D’éviter les déséquilibres dans le vestiaire ;
- De ne pas tomber dans une spirale inflationniste à la Chelsea ou PSG ;
- D’inscrire Wirtz dans une grille salariale proche de celles de Salah, Van Dijk ou Luis Diaz.
#3 Une progression salariale encore à venir ?
Le contrat proposé par Liverpool pourrait être progressif, avec des paliers selon les performances :
- Prime à la signature ;
- Bonus liés à la qualification en Ligue des champions, aux titres remportés ou aux distinctions individuelles (joueur du mois, du championnat, etc.) ;
- Renégociation possible en cas d’explosion sportive rapide, comme ce fut le cas pour Mohamed Salah ou Sadio Mané.
À terme, Wirtz pourrait viser les 15 à 18 millions d’euros par an si ses performances le hissent parmi les leaders offensifs de Premier League. Liverpool a déjà montré dans le passé qu’il savait récompenser les joueurs fidèles et performants, tout en maintenant une certaine discipline salariale.
#4 Un choix de carrière plus que d’argent
En refusant les offres du Real Madrid, du Bayern Munich ou encore de Manchester City, Wirtz a privilégié un projet sportif stable et ambitieux. À Liverpool, il deviendra le centre de gravité du nouveau cycle offensif, probablement sous la houlette d’un entraîneur prêt à bâtir autour de lui.
Autre facteur décisif : le calendrier allégé de Liverpool. Les Reds ne participeront pas à la Coupe du Monde des Clubs cette saison, un détail qui compte pour un joueur qui sort d’une longue année entre Bundesliga et Ligue des Nations avec la Mannschaft.
Conclusion : une montée en puissance calibrée
Florian Wirtz ne rejoint pas Liverpool pour devenir le joueur le mieux payé d’Europe. Mais il passe d’un cadre modeste à Leverkusen à un contrat solide et évolutif en Premier League. Dans un marché souvent déréglé, son choix ressemble à un pari maîtrisé, autant sur le plan financier que sportif. Et s’il continue sur sa lancée, ce nouveau contrat pourrait n’être qu’un premier palier dans une ascension vers les sommets… et les très hauts salaires.