L’attaquant canadien Jonathan David vient de franchir un cap décisif dans sa carrière. Après quatre saisons remarquées au LOSC, le buteur de 25 ans va découvrir la Serie A sous le maillot prestigieux de la Juventus Turin. Mais au-delà du transfert sportif, son changement de club révèle surtout une spectaculaire évolution de ses revenus. Combien gagnait-il à Lille ? Que va-t-il toucher à la Juve ? Et comment son salaire pourrait-il encore progresser à l’avenir ? Éclairage sur une trajectoire qui en dit long sur la valeur d’un attaquant prolifique sur le marché européen.
#1 Le salaire à Lille : un cadre salarial maîtrisé
Depuis son arrivée en Ligue 1 en provenance de La Gantoise en 2020, Jonathan David s’était imposé comme l’un des joueurs les mieux payés du LOSC, mais dans des proportions très éloignées des standards des grands clubs européens. À Lille, l’international canadien percevait un salaire annuel de 1,95 million d’euros. Rapporté au mois, cela représentait environ 162 500 euros bruts, un chiffre élevé pour le championnat français hors PSG, mais encore contenu au regard de sa régularité devant le but (19 buts lors de la dernière saison).
Ce contrat traduisait la philosophie du club nordiste : miser sur des joueurs à fort potentiel, leur offrir un tremplin, mais sans se lancer dans une inflation salariale risquée. Avec la fin de son bail le 30 juin, David s’est retrouvé libre de négocier son avenir sans contrainte d’indemnité de transfert, une situation rare pour un buteur de ce calibre.
#2 La Juventus : un contrat XXL à la hauteur de l’enjeu
La Juve n’a pas tardé à dégainer une offre attractive pour convaincre un joueur très convoité en Premier League. D’après les informations concordantes de Sport Mediaset et Sky Italia, le contrat proposé à David représente un bond colossal de sa rémunération :
- Salaire fixe annuel : 6 millions d’euros, soit plus de 3 fois ce qu’il gagnait à Lille.
- Bonus pouvant atteindre 2 millions d’euros, liés aux performances individuelles et collectives.
- Prime à la signature de 1 million d’euros, en guise d’incitation immédiate.
- Commission de 12 millions d’euros pour ses représentants, signe de la férocité de la concurrence.
En somme, si l’on additionne le fixe et les variables, Jonathan David pourra prétendre à un revenu annuel maximal de 8 millions d’euros. Sur un contrat de cinq ans, cela représente potentiellement 40 millions d’euros bruts, hors primes collectives (titres nationaux, Ligue des champions).
Pour la Juventus, c’est un investissement conséquent, mais jugé stratégique pour renforcer une attaque en reconstruction sous Igor Tudor.
#3 Comment son salaire peut-il évoluer à la Juventus ?
L’histoire récente du club piémontais montre que les contrats sont rarement figés. Si David confirme son statut de buteur fiable en Serie A et brille sur la scène européenne, plusieurs leviers peuvent faire évoluer ses revenus :
- Renégociation anticipée : après deux saisons performantes, il est fréquent que la Juventus prolonge ses cadres avec revalorisation salariale. Exemple récent : Federico Chiesa.
- Primes collectives : la victoire en Serie A ou un parcours avancé en Ligue des champions rapporteraient des bonus conséquents, jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros par saison.
- Exploitation commerciale de son image : en Italie, le marketing pèse lourd. La notoriété croissante de David en Amérique du Nord pourrait lui permettre de signer des contrats de sponsoring supplémentaires.
- Clause de performance : certains contrats prévoient des hausses automatiques en cas de palier de buts atteints (par exemple 20 buts toutes compétitions confondues).
Autrement dit, même sans changer de club, Jonathan David peut voir sa rémunération progresser rapidement si son adaptation en Serie A est réussie.
#4 Un bond salarial qui consacre un joueur devenu bankable
En moins de cinq ans, Jonathan David est passé du championnat belge à la Juventus avec un statut d’attaquant confirmé et une valorisation salariale multipliée par plus de quatre. À Lille, il symbolisait la réussite d’un projet sportif malin et ambitieux. À Turin, il incarne désormais l’investissement d’un grand club qui parie sur sa capacité à franchir un nouveau palier.
Au-delà du montant, ce contrat montre à quel point le marché des attaquants performants s’est mondialisé et professionnalisé, avec une prime croissante pour la régularité. S’il confirme les attentes, Jonathan David pourrait bientôt devenir l’un des joueurs les mieux payés de Serie A.
