Gianluigi Donnarumma a été l’un des grands artisans de la conquête européenne du Paris Saint-Germain, mais l’histoire d’amour pourrait bientôt prendre fin. Malgré ses exploits en Ligue des champions, le club parisien semble déterminé à passer à autre chose. Une décision qui semble paradoxale à première vue, mais qui prend tout son sens à l’analyse. Voici cinq raisons majeures qui expliquent pourquoi le PSG envisage sérieusement de se séparer de son gardien vedette.
#1 Un style de jeu en décalage avec la philosophie de Luis Enrique
Luis Enrique veut un gardien moderne, capable d’initier les actions depuis l’arrière et de participer activement à la construction du jeu. Or, Donnarumma, malgré son gabarit impressionnant et ses réflexes exceptionnels, reste un gardien à l’ancienne. Il est peu à l’aise balle au pied, hésitant sous pression, et ses relances sont souvent imprécises. Cela contraste fortement avec le profil recherché par l’entraîneur espagnol, qui privilégie la possession et la circulation rapide du ballon depuis la base défensive.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la saison dernière, Donnarumma a réalisé trois fois moins de passes longues que Lucas Chevalier (62 contre 158), et a lancé beaucoup moins de contre-attaques (16 lancements contre 61 pour Chevalier). Un déficit technique qui pèse lourd dans les choix du staff parisien.
#2 Des performances inconstantes, malgré des pics héroïques
Personne ne conteste que Donnarumma a été décisif dans les matchs à élimination directe de la Ligue des champions. Sa prestation contre Liverpool à Anfield restera gravée dans les mémoires. Mais cette image héroïque masque une vérité plus inconfortable : l’Italien a souvent manqué de régularité sur l’ensemble de la saison.
Au cours de la phase de poules, il a été mis en difficulté à plusieurs reprises – notamment contre Arsenal, où une erreur sur coup franc a relancé les critiques. Plus globalement, il a terminé avec un pourcentage d’arrêts inférieur à celui d’autres gardiens de Ligue 1 (66,22 % contre 71,65 % pour Chevalier) et n’a réalisé que quatre clean sheets en championnat, loin des standards attendus pour un gardien d’un club de cette stature.
#3 Un avenir économique difficile à concilier
Le contrat de Donnarumma, qui expire en 2026, pèse lourd dans les finances du club. Actuellement rémunéré à hauteur de 10 millions d’euros nets par an, le portier demande une revalorisation salariale à 12 millions d’euros. Une exigence jugée excessive par la direction, surtout dans un contexte de refonte budgétaire visant à faire de la place aux jeunes talents français.
Le PSG a proposé un nouveau contrat moins avantageux (7M€ + 3M€ de bonus), que le joueur a refusé. Cette impasse contractuelle pourrait précipiter son départ, d’autant que le club souhaite éviter un départ libre dans un an. Un transfert à 40 millions d’euros permettrait non seulement de faire une plus-value, mais aussi de financer l’arrivée de Lucas Chevalier sans grever les finances.
#4 Un profil français plus prometteur et plus adapté : Lucas Chevalier
Le PSG veut construire un effectif avec une forte identité française, et le recrutement de Lucas Chevalier s’inscrit dans cette logique. Âgé de seulement 23 ans, le gardien du LOSC représente l’avenir, avec des qualités techniques et mentales en parfaite adéquation avec les attentes du staff.
Au-delà de ses statistiques supérieures à celles de Donnarumma en Ligue 1, Chevalier séduit par sa maturité, son calme, et surtout sa capacité à participer au jeu. À long terme, il représente une option plus cohérente avec le projet du PSG : celui d’une équipe jeune, ambitieuse, connectée aux valeurs du football moderne.
#5 Une dynamique sportive et médiatique difficile à inverser
Le PSG sait aussi que maintenir Donnarumma dans un rôle de numéro 2 créerait une situation instable, voire explosive, dans le vestiaire. L’Italien, encore jeune mais déjà expérimenté, ne se satisferait pas d’une concurrence floue avec Chevalier – surtout à l’approche de la Coupe du monde 2026. La simple arrivée du Français semble déjà perçue comme une menace directe à son statut.
De plus, les critiques persistantes autour de ses erreurs ont entamé sa crédibilité auprès d’une partie des supporters et des médias. Une cassure psychologique semble s’être installée. Le club a tout à gagner à tourner la page avant que la situation ne s’envenime davantage – et Donnarumma aussi.
Conclusion : une séparation logique, malgré un bilan européen héroïque
Gianluigi Donnarumma restera sans doute dans l’histoire du PSG comme le héros de Munich. Mais le football ne se nourrit pas que de souvenirs. Il évolue, exige, tranche. Et à Paris, l’heure est au changement, à la cohérence technique, à la maîtrise budgétaire et à l’identité française retrouvée. Dans cette équation, Donnarumma, aussi brillant soit-il sur sa ligne, n’a peut-être tout simplement plus sa place.