La carrière de Steve Mandanda en chiffres : loyauté, arrêts et salaires mesurés

Un monument tire sa révérence. Steve Mandanda, 40 ans, a annoncé la fin de sa carrière professionnelle après deux saisons au Stade Rennais. L’international français, champion du monde 2018 et véritable légende de l’Olympique de Marseille, quitte les terrains avec une image d’exemplarité rare dans le football moderne. Mais au-delà des arrêts décisifs et de sa longévité hors normes, son parcours illustre aussi une trajectoire économique atypique : malgré son statut, « Il Fenomeno » n’a jamais touché les sommets financiers atteints par certains de ses contemporains.

#1 Des débuts modestes et une première reconnaissance à l’OM

Formé au Havre, Mandanda rejoint l’OM en 2007. Très vite titulaire, il s’impose comme l’un des meilleurs gardiens de Ligue 1. Mais ses premières grosses revalorisations salariales n’interviennent réellement qu’à partir de 2010, lorsqu’il dépasse pour la première fois les 2,5 M€ annuels. En 2011, son contrat grimpe à 3,6 M€, preuve de son statut d’incontournable au sein du club phocéen. C’est l’époque où l’OM lutte pour les podiums et dispute régulièrement la Ligue des champions.

#2 Une fidélité qui lui coûte cher

Entre 2011 et 2016, Mandanda plafonne à 3,6 M€ par saison. À titre de comparaison, Hugo Lloris, parti à Tottenham, voit sa rémunération dépasser rapidement les 6 M€ annuels, avant d’atteindre le double. Cette fidélité à l’OM, que Mandanda revendiquait comme un choix de cœur, l’a privé de véritables « jackpots » que ses performances auraient pu justifier à l’étranger. Mais c’est aussi ce qui a construit sa légende auprès des supporters marseillais : celle d’un capitaine loyal, attaché à son club comme peu de joueurs de sa génération.

#3 L’expérience anglaise : un pic éphémère

En 2016, il tente l’aventure en Premier League avec Crystal Palace. Financièrement, c’est son meilleur contrat : 4,6 M€ annuels. Mais sportivement, l’expérience est un échec, entre blessures et concurrence. Il ne reste qu’une saison et rentre rapidement à Marseille, malgré un contrat initial de trois ans. Ce retour, moins lucratif (4 M€ par saison), confirme qu’il préfère l’équilibre et le terrain à l’appât du gain.

#4 La fin à Rennes : l’exemple de la transition douce

En 2022, Mandanda rejoint Rennes, où il termine sa carrière avec un salaire estimé à 2,28 M€ par an. Moins que ce qu’il percevait à Marseille, mais suffisant pour un vétéran de 37 ans. Là encore, il ne cherche pas la surenchère mais plutôt un dernier défi sportif. Avec Rennes, il reste compétitif, dispute la Ligue Europa et maintient un haut niveau de performance.

#5 Un cumul honorable mais loin des standards modernes

Sur l’ensemble de sa carrière, Steve Mandanda approche les 50 M€ bruts de salaires (hors primes). Cela représente une moyenne de 2,5 M€ par an, un chiffre important mais très loin des 10 à 20 M€ annuels désormais courants pour les gardiens de renom. À titre d’exemple, Gianluigi Donnarumma au PSG émarge autour de 12 M€ par an, soit près de cinq fois le dernier salaire rennais de Mandanda.

#6 Plus qu’un salaire, une image

Au fond, l’héritage de Mandanda ne se mesure pas uniquement en millions. Surnommé « Il Fenomeno », il restera comme le joueur le plus capé de l’histoire de l’OM, un champion du monde respecté et un homme apprécié pour sa discrétion et sa loyauté. Là où d’autres ont choisi de maximiser leurs revenus, Mandanda a préféré écrire une histoire d’amour avec un club et une carrière en France, quitte à sacrifier plusieurs dizaines de millions d’euros.

Conclusion 

Steve Mandanda quitte le football avec une image intacte, un palmarès honorable et une reconnaissance immense. Sa trajectoire salariale illustre un choix rare : privilégier la fidélité et la stabilité à la quête effrénée du profit. Une valeur qui, à l’heure des contrats mirobolants, rend son parcours encore plus singulier.

L’évolution du salaire de Steve Mandanda en carrière