Incroyable revirement de situation sur le marché des transferts : annoncé à deux doigts de rejoindre le FC Barcelone, Nico Williams a finalement prolongé son aventure avec l’Athletic Club jusqu’en 2035. Derrière cette prolongation inattendue se cachent trois raisons principales qui expliquent pourquoi le Barça n’a pas pu conclure ce dossier pourtant bien engagé.
#1 Des finances catalanes dans le rouge
La première et principale raison est d’ordre financier. Depuis plusieurs saisons, le FC Barcelone évolue dans une précarité budgétaire chronique. Les fameux « leviers économiques » activés à répétition ont permis de maquiller la situation pour enregistrer des joueurs, mais pas de la résoudre durablement.
Dans le dossier Nico Williams, ces difficultés ont ressurgi de manière flagrante :
- La clause libératoire de 58 millions d’euros semblait abordable sur le papier, mais il fallait aussi prendre en compte un salaire conséquent et une prime de signature élevée.
- Le président de LaLiga, Javier Tebas, a publiquement confirmé que le Barça ne pouvait pas inscrire le joueur dans son effectif sans vendre massivement au préalable.
- L’Athletic Club a même sollicité LaLiga pour examiner les comptes barcelonais, renforçant le climat de défiance autour de la faisabilité du transfert.
Résultat : les dirigeants catalans ont dû admettre leur incapacité à finaliser l’opération, ouvrant la voie à une prolongation XXL du joueur.
#2 La pression de l’Athletic et une clause gonflée
La deuxième raison est la détermination extrême de l’Athletic Bilbao à conserver son joyau. Le club basque est connu pour défendre bec et ongles ses talents locaux, mais cette fois, il a mis en place une stratégie redoutable :
- Intensifier les discussions avec l’entourage de Nico pour lui présenter un projet sportif ambitieux et le convaincre qu’il deviendrait la figure centrale de l’équipe.
- Proposer une prolongation longue durée assortie d’une revalorisation salariale très importante, difficile à refuser.
- S’assurer que la clause libératoire serait immédiatement relevée de plus de 50%, passant de 58 millions d’euros à environ 90 millions d’euros.
En l’espace de quelques jours, l’Athletic a transformé une situation de quasi-départ en engagement de dix ans, étouffant toute tentative de dernière minute du Barça.
#3 La volonté de stabilité après un Euro éprouvant
Enfin, au-delà des aspects financiers et contractuels, la décision de Nico Williams traduit aussi une volonté personnelle : celle de privilégier la stabilité. À 22 ans, le jeune ailier sort d’une saison et d’un Euro 2024 exceptionnels, mais éreintants :
- Il était devenu l’une des cibles prioritaires du mercato européen, avec une pression médiatique énorme.
- Son entourage l’a encouragé à prendre le temps de réfléchir plutôt que de céder à la tentation d’un transfert rapide.
- L’idée de rester dans son environnement familier, proche de sa famille et de son frère Iñaki, a pesé dans la balance.
Cette dimension humaine et psychologique a souvent été sous-estimée. Elle explique pourquoi, malgré son rêve d’évoluer au Barça aux côtés de Lamine Yamal, Nico Williams a préféré sécuriser son avenir au Pays basque.
Un coup dur pour le Barça
Ce triple constat – finances fragiles, résistance féroce de l’Athletic et choix personnel du joueur – scelle donc la fin de ce feuilleton estival. Désormais, pour déloger Nico Williams, il faudra débourser près de 90 M€ et convaincre un joueur qui a décidé de s’inscrire sur le long terme à Bilbao.
Un échec qui illustre cruellement les limites économiques et stratégiques du FC Barcelone, toujours empêtré dans ses difficultés à reconstruire une équipe compétitive sans marges de manœuvre financières.