Dans le grand théâtre estival du mercato, certains noms résonnent plus fort que d’autres. Cette année, trois attaquants tiennent le haut de l’affiche : Victor Osimhen, Viktor Gyökeres et Benjamin Sesko. Attendus comme les déclencheurs d’un vaste jeu de chaises musicales, ils cristallisent les espoirs de clubs en quête d’un buteur de classe mondiale. À la croisée des convoitises, entre exigences financières, caprices contractuels et négociations stratégiques, leurs situations respectives illustrent les tensions du marché. Zoom sur trois dossiers brûlants qui pourraient redéfinir la hiérarchie offensive des grands d’Europe.
#1 Victor Osimhen – L’homme aux 75 millions d’euros : la clé du chaos
À Naples, Victor Osimhen attend. Pas impatiemment, mais avec la tranquille assurance de celui qui sait que son avenir pèsera lourd. L’attaquant nigérian, auteur d’une saison mouvementée, a vu sa cote rester intacte, voire grimper grâce à une fin d’exercice réussie… en prêt à Galatasaray. Un pari gagnant pour Naples, qui mise désormais sur la clause libératoire de 75 millions d’euros pour faire sauter la banque.
Mais Osimhen est plus qu’une belle affaire : il est la clé de voûte du mercato offensif. Manchester United en a fait son objectif prioritaire, la Juventus rêve de bâtir un projet autour de lui, Al-Hilal veut en faire son nouveau galactique. Et Galatasaray, conquis, espère miraculeusement le conserver. Si un club dégaine enfin l’offre décisive, c’est toute une réaction en chaîne qui s’enclenchera. Plus qu’un transfert, son départ est un signal attendu par toute l’Europe : la course aux buteurs peut (enfin) commencer.
#2 Viktor Gyökeres – Le buteur au ralenti : trop fort pour rester, trop cher pour partir ?
Avec ses 43 buts toutes compétitions confondues, Viktor Gyökeres a été l’un des attaquants les plus efficaces de la saison en Europe. Pourtant, le Suédois du Sporting CP n’a toujours pas bougé. Pourquoi ? Le prix, encore et toujours. Les 100 M€ demandés refroidissent même les clubs anglais, pourtant habitués à faire sauter les compteurs. Arsenal, Liverpool et Manchester United l’ont tous surveillé, mais aucun n’a encore osé franchir le pas.
Le joueur, lui, est prêt. À 27 ans, il veut franchir un palier. Mais son club le retient fermement, conscient qu’un tel profil ne se trouve pas à tous les coins de terrain. La situation s’enlise, le temps presse. Si Osimhen part, les prétendants reviendront à la charge, cette fois avec plus de détermination. Gyökeres n’est pas un plan B, mais un plan A paralysé par les excès du marché.
#3 Benjamin Sesko – L’accord envolé : de l’ascension éclair à la stagnation
À 22 ans, Benjamin Sesko a toutes les qualités du buteur moderne : puissant, rapide, froid devant le but. Arsenal l’a bien compris et pensait avoir bouclé le dossier. Accord avec Leipzig, volonté affichée du joueur… mais voilà : ses exigences salariales ont tout fait capoter. Résultat, les Gunners hésitent, regardent ailleurs, et Sesko reste coincé entre ambition et précipitation.
Le Slovène ne manque pas de courtisans, mais aucun n’est prêt, pour l’instant, à lui offrir le contrat de ses rêves. En voulant doubler tout le monde, il s’est peut-être tiré une balle dans le pied. Pendant ce temps, les autres pistes s’activent : Manchester United s’intéresse à Hugo Ekitike, Arsenal relance Dusan Vlahovic… Et Sesko regarde le train passer.
Conclusion :
Le mercato d’été est un théâtre d’attentes, de bluff et de révélations. Osimhen, Gyökeres et Sesko en sont les acteurs principaux, mais ils peinent encore à entrer en scène. Tant que l’un d’eux ne bougera pas, le marché des buteurs restera gelé. Mais le jour où l’un signera, la déferlante suivra. La question n’est plus de savoir si cela arrivera, mais quand. Et là, tout changera.