Ce mardi, l’Emirates Stadium sera le théâtre d’un duel européen inédit entre Arsenal et le Paris Saint-Germain en demi-finale aller de la Ligue des Champions. Deux clubs à la recherche de leur première étoile continentale, portés par des leaders techniques et charismatiques : Martin Ødegaard pour les Gunners et Ousmane Dembélé pour le PSG. À la veille de ce rendez-vous décisif, un autre duel plus discret se joue : celui des salaires. Car si les deux stars partagent la même ambition de gravir l’Europe, leurs rémunérations traduisent deux philosophies de club bien différentes.
Martin Ødegaard : un capitaine sous-évalué ?
Arrivé à Arsenal en 2021 après un passage remarqué au Real Madrid, Martin Ødegaard s’est imposé comme le cerveau du milieu de terrain londonien. À seulement 25 ans, il est devenu le capitaine d’une équipe jeune et ambitieuse, en pleine renaissance sous la houlette de Mikel Arteta. Doté d’une vision de jeu exceptionnelle et d’une technique soyeuse, le Norvégien incarne parfaitement les valeurs de travail, de discipline et d’intelligence collective d’Arsenal.
Côté finances, Ødegaard perçoit un salaire annuel brut de 18,1 millions d’euros, soit environ 9,98 millions d’euros net, selon les chiffres de Capology. Si ce montant reste conséquent, il apparaît étonnamment modeste au regard de son influence sur le jeu des Gunners. Plusieurs observateurs estiment d’ailleurs qu’il est l’un des joueurs les plus rentables de Premier League, offrant des performances de très haut niveau sans pour autant figurer parmi les joueurs les mieux payés du championnat.
Ce différentiel peut s’expliquer par la politique salariale d’Arsenal, historiquement plus prudente que celle d’autres grands clubs européens. Ødegaard semble toutefois s’en accommoder, privilégiant l’environnement sportif à une course aux millions. Et s’il venait à mener Arsenal en finale — voire au titre — de Ligue des Champions, la question d’une revalorisation salariale pourrait vite s’inviter à la table des négociations.
Ousmane Dembélé : le pari (gagnant ?) du PSG
De son côté, Ousmane Dembélé a rejoint le Paris Saint-Germain l’été dernier en provenance du FC Barcelone. Longtemps freiné par les blessures en Catalogne, l’ailier français semble avoir retrouvé sa meilleure forme sous les couleurs parisiennes. Explosif, imprévisible et souvent décisif, il est devenu en quelques mois un atout offensif majeur dans le système de Luis Enrique.
Mais cette renaissance s’est aussi accompagnée d’un salaire XXL : 25 millions d’euros brut par an, soit 13,75 millions d’euros net. Un montant qui reflète à la fois le standing du PSG et le statut d’international français de Dembélé, mais qui soulève aussi des interrogations. À performances équivalentes, Dembélé est donc rémunéré bien au-dessus d’Ødegaard — un écart de près de 40 % net.
Le club de la capitale, habitué aux gros contrats, a souvent misé sur l’attractivité financière pour attirer ou retenir ses stars. Dans le cas de Dembélé, ce pari pourrait s’avérer judicieux si l’ancien Rennais continue sur sa lancée en Ligue des Champions. Car au-delà du montant, c’est bien son apport décisif dans les grands rendez-vous européens qui justifiera, ou non, cet investissement.
Quel est le salaire de Martin Ødegaard à Arsenal ?
Joueur |
Salaire annuel brut (salaire annuel net) |
Martin Ødegaard |
18,1M€ brut (9,98€ net) |
Quel est le salaire de Ousmane Dembélé au PSG ?
Joueur |
Salaire annuel brut (salaire annuel net) |
Ousmane Dembélé |
25M€ brut (13,75€ net) |
Deux trajectoires, une même ambition
Au-delà des chiffres, Ødegaard et Dembélé incarnent deux manières d’envisager la réussite. Le premier est le métronome discret d’un collectif en pleine ascension. Le second, un artiste imprévisible au cœur d’un effectif habitué à viser les étoiles. Ce mardi, leurs destins se croisent à Londres, pour un affrontement où le talent et l’influence primeront sur les bulletins de salaire.
Et si l’un comme l’autre parvenait à guider son équipe jusqu’à la finale du 31 mai prochain, c’est bien sur la pelouse, et non dans les bureaux, que leur valeur sera pleinement reconnue.