Voilà bientôt deux ans qu’Hugo Lloris a quitté le Vieux Continent pour s’installer à Los Angeles, où il a trouvé bien plus qu’un simple point de chute en fin de carrière. Le gardien champion du monde 2018, qui a rejoint le Los Angeles FC fin 2023, vit une nouvelle aventure faite de soleil, de sérénité et de leadership dans une ligue nord-américaine en pleine expansion.
#1 Un salaire qui a doublé, mais reste modeste pour une star mondiale
Selon les données officielles de la Major League Soccer (MLS), Lloris percevait 350 000 dollars par an à son arrivée en Californie, compensations incluses. Un montant étonnamment bas pour un joueur de son calibre, même si sa venue à Los Angeles répondait davantage à un projet de vie qu’à une logique financière.
En 2025, le portier de 38 ans a toutefois vu ses revenus doubler pour atteindre 700 000 dollars annuels, soit environ 606 000 euros, l’équivalent de 50 000 euros bruts par mois. Une hausse qui témoigne à la fois de son intégration réussie et de la reconnaissance de son rôle dans le vestiaire.
Malgré tout, il n’occupe que le neuvième rang salarial du club, loin derrière les têtes d’affiche offensives comme Son Heung-min, arrivé cet été avec un salaire garanti de plus de 11 millions de dollars.
#2 Lloris, l’expérience au service d’un vestiaire en mutation
Si ses revenus ne rivalisent pas avec ceux des stars offensives, son poids symbolique et son influence dépassent largement sa fiche de paie. À Los Angeles, Lloris s’est imposé comme un repère pour une génération de jeunes joueurs américains et latino-américains en pleine émergence.
Les dirigeants du LAFC voient en lui un ambassadeur du professionnalisme européen, un relais entre les cultures sportives et un mentor dans une ligue où la rigueur tactique et la constance ne sont pas encore des réflexes naturels.
Dans les coulisses, Lloris joue un rôle clé : il participe à la structuration du groupe, partage ses méthodes de préparation issues de la Premier League, et contribue à renforcer la crédibilité internationale du club. Plusieurs observateurs estiment même que son apport va au-delà du terrain, aidant le LAFC à consolider son image de franchise « européanisée ».
#3 Une fin de carrière stratégique et apaisée
Pour Lloris, ce choix américain est aussi celui d’une transition réfléchie. Le rythme plus espacé du championnat nord-américain, les infrastructures ultramodernes et la qualité de vie en Californie offrent un cadre idéal pour prolonger sa carrière sans brûler ses dernières cartouches.
Son contrat, valable jusqu’au 31 décembre 2025, comprend une année optionnelle, signe que le club reste ouvert à prolonger l’aventure selon son état de forme et ses ambitions.
En parallèle, le Français ne cache pas son intérêt croissant pour des projets en dehors du terrain : investissement dans le sport-business, apprentissage du management sportif et ouverture à de futurs rôles d’ambassadeur de la MLS en Europe.
#4 Un pari gagnant pour les deux camps
Le mariage entre Hugo Lloris et le Los Angeles FC illustre parfaitement la nouvelle stratégie de la MLS : attirer des légendes en quête de sens plutôt que de simples retraites dorées.
À travers son expérience, sa discipline et sa stature de champion du monde, Lloris contribue à crédibiliser le championnat tout en préparant sa propre reconversion.
Son salaire, modeste comparé aux standards européens, est compensé par une autre richesse : celle d’une aventure humaine et culturelle unique, où il laisse peu à peu son empreinte dans le paysage du soccer américain.


