Antoine Griezmann a une nouvelle fois prouvé que le football n’était pas qu’une affaire d’argent. En prolongeant jusqu’en 2027 avec l’Atlético Madrid, le champion du monde 2018 a accepté une baisse drastique de salaire — près de 50 % selon les estimations. À 33 ans, alors que beaucoup auraient choisi le confort d’un dernier gros contrat, « Grizou » a privilégié la fidélité, la passion et une vision claire de sa fin de carrière. Mais derrière ce geste fort se cachent trois perspectives bien distinctes : la quête d’un héritage durable à Madrid, une transition mesurée vers une nouvelle aventure, et une reconversion soigneusement préparée.
#1 Un sacrifice financier au nom de l’héritage rojiblanco
Avec un salaire désormais estimé à 9,38 millions d’euros annuels, contre près du double auparavant, Griezmann a envoyé un message fort : son lien avec l’Atlético dépasse la dimension contractuelle. Loin des standards économiques des stars de sa génération, l’attaquant a choisi la voie de la loyauté.
Ce choix renforce son statut de symbole du club, à l’image d’un Diego Godín ou d’un Gabi avant lui. En acceptant cette réduction, il offre également une marge de manœuvre financière à l’Atlético, dont le modèle repose sur la rigueur budgétaire. L’objectif ? Permettre au club de rester compétitif tout en préparant la relève.
#2 Un projet de fin de carrière sous contrôle avant l’Amérique
S’il a repoussé les avances du Los Angeles FC, Griezmann n’a pas fermé la porte à la MLS. L’idée d’un départ en 2027, après deux saisons supplémentaires à haut niveau en Europe, lui permettrait d’anticiper une sortie en douceur, sans rupture brutale avec le football de haut niveau.
Le championnat américain représente pour lui un double défi : sportif et médiatique. Dans un contexte où la MLS attire de plus en plus de stars européennes, Griezmann y verrait une opportunité d’associer football et culture, lui qui est passionné de NBA, de pop culture et de gaming.
#3 Préparer l’après-foot avec intelligence
La baisse de salaire n’est pas qu’un sacrifice, c’est aussi une stratégie d’équilibre. Moins de pression financière, plus de liberté dans les choix futurs. En réduisant ses revenus, Griezmann s’offre un cadre propice à la réflexion sur sa reconversion.
Déjà très investi dans sa communication personnelle, il pourrait capitaliser sur son image pour bâtir une carrière hors des terrains : consultant, producteur de contenu sportif, ou même entraîneur. L’homme, souvent discret mais réfléchi, prépare méticuleusement la suite.
Conclusion :
En acceptant de diviser son salaire pour prolonger avec l’Atlético, Antoine Griezmann a choisi le sens plutôt que l’abondance. Une décision rare dans un football dominé par les chiffres, mais fidèle à l’homme qu’il est devenu : lucide, loyal et passionné. Entre fidélité madrilène, rêve américain et préparation de l’avenir, Griezmann trace une trajectoire singulière — celle d’un joueur qui veut maîtriser sa fin de carrière comme il maîtrise son jeu : avec intelligence et panache.


