Depuis plusieurs étés, la Saudi Pro League s’impose comme l’eldorado du football moderne, attirant à coups de millions des légendes en fin de carrière ou des stars en quête de nouveaux défis. Mais cet été 2025, la tendance a pris une tournure encore plus surprenante : des joueurs en pleine force de l’âge, encore au sommet en Europe, ont décidé de traverser le Golfe. Certains choix paraissent stratégiques, d’autres beaucoup plus financiers… Voici cinq départs totalement inattendus qui illustrent la puissance de séduction de l’Arabie saoudite.
#1 Kingsley Coman – Le serial champion en quête d’un nouveau défi
On croyait que Kingsley Coman continuerait éternellement à empiler les titres en Europe. Après avoir été champion 11 saisons consécutives avec le PSG, la Juventus puis le Bayern, l’ailier français a choisi de tourner la page. Al-Nassr lui a offert un contrat de trois ans assorti d’un salaire annuel XXL. Si son palmarès en Europe est déjà rempli, ce départ soulève une question : Coman a-t-il sacrifié sa compétitivité sportive pour un dernier gros contrat, à seulement 29 ans ? À Al-Nassr, il partagera l’attaque avec Cristiano Ronaldo et Sadio Mané, une ligne offensive qui attire déjà l’attention du monde entier.
#2 Théo Hernandez – Le roc des Bleus qui s’exile prématurément
Latéral gauche incontournable de l’AC Milan et des Bleus, Théo Hernandez (27 ans) semblait promis à un transfert dans un mastodonte européen, peut-être même au Real Madrid, sur les traces de son frère Lucas. Mais contre toute attente, il a dit oui à Al-Hilal, où il touchera un salaire astronomique. Son départ soulève une question cruciale : peut-il rester indiscutable en équipe de France en évoluant hors d’Europe ? Didier Deschamps lui a pour l’instant maintenu sa confiance, mais à l’approche de la Coupe du monde 2026, son choix pourrait peser lourd dans la hiérarchie des Bleus.
#3 Mateo Retegui – Le buteur de Serie A qui tourne le dos à l’Europe
Avec 25 buts en 36 matchs sous les couleurs de l’Atalanta, Mateo Retegui était l’attaquant en vogue du Calcio. À 26 ans, beaucoup l’imaginaient comme la future grande signature d’un club de Premier League ou de Liga. Pourtant, l’Italo-Argentin a dit oui à Al-Qadsiah, qui a déboursé près de 66 millions d’euros (conversion des 56 M£). Un montant colossal pour un club qui vient à peine de s’installer dans l’élite saoudienne. Retegui mise sans doute sur un futur retour en Europe, mais son choix traduit une tendance inquiétante : l’Arabie saoudite n’attire plus seulement des stars en fin de parcours, mais aussi des joueurs en pleine ascension.
#4 João Félix – Le talent perdu qui cherche un nouveau départ
Quand l’Atlético de Madrid avait payé 120 millions d’euros en 2019 pour João Félix, on croyait tenir le nouveau Cristiano Ronaldo. Six ans plus tard, le Portugais rejoint… Al-Nassr, après un passage chaotique par Chelsea, Barcelone et Milan. Chelsea, qui l’avait recruté pour 49 M€, a réussi à le revendre pour 26,2 M€ aux Saoudiens. À seulement 25 ans, Félix a déjà brûlé beaucoup de cartouches en Europe. Ce départ pourrait représenter une renaissance, loin de la pression des grands clubs européens. Mais il pourrait aussi être le symbole d’un talent gâché, qui a préféré l’or saoudien à la gloire continentale.
#5 Enzo Millot – Le jeune espoir qui dit oui trop tôt
Parmi ces transferts, celui d’Enzo Millot est sans doute le plus étonnant. Al-Ahli a déboursé 30 millions d’euros pour le milieu français de 23 ans, révélation de Stuttgart en Bundesliga. Un prix record pour le club allemand, mais une trajectoire surprenante pour un joueur qui semblait destiné à un futur en Ligue des champions. En Arabie saoudite, Millot touchera environ 10 millions d’euros par an, nets d’impôts. Un choix qui illustre la nouvelle stratégie des clubs saoudiens : recruter jeune, avant même que les talents n’explosent totalement en Europe. Reste à savoir si Millot a hypothéqué sa progression pour la sécurité financière.
Conclusion
Ces cinq transferts illustrent un virage majeur : l’Arabie saoudite ne se contente plus d’attirer des stars vieillissantes en quête d’un dernier contrat, elle vise désormais des joueurs en pleine force de l’âge, voire en pleine ascension. Pour les clubs européens, le défi est immense : comment rivaliser avec une puissance financière qui change les règles du jeu ?