Le choc entre le Paris Saint-Germain et Arsenal en demi-finale de Ligue des Champions fait vibrer l’Europe du football. Alors que les projecteurs sont braqués sur les performances des stars sur la pelouse, un autre duel, plus discret mais tout aussi révélateur, se joue en coulisses : celui des salaires. D’un côté, Achraf Hakimi, pilier du PSG et international marocain ; de l’autre, Ben White, cadre d’Arsenal et espoir du football anglais. Deux défenseurs de haut niveau, deux statuts différents, et surtout, deux grilles salariales qui en disent long sur les ambitions et les politiques économiques de leurs clubs respectifs.
Achraf Hakimi : Le latéral star du PSG payé à prix d’or
Avec un salaire brut annuel de 18,6 millions d’euros (environ 10,3 millions nets), Achraf Hakimi fait partie des joueurs les mieux rémunérés du vestiaire parisien. Un chiffre impressionnant qui reflète autant son talent que la stratégie du PSG : attirer des stars confirmées à coups de contrats mirobolants. Depuis son arrivée en provenance de l’Inter Milan en 2021, le Marocain s’est imposé comme un latéral moderne, capable de défendre avec intensité tout en dynamitant son couloir grâce à sa vitesse et sa technique.
Mais ce salaire élevé ne se limite pas à ses qualités sportives. Hakimi représente également une image forte pour le club, notamment sur le plan marketing. Très populaire au Maroc et dans tout le monde arabe, il incarne un pont entre le club parisien et des marchés émergents stratégiques. Le PSG n’a pas seulement recruté un joueur ; il a investi dans une icône, un vecteur d’influence globale.
Enfin, le niveau de vie offert par Paris, la fiscalité spécifique aux étrangers en France et la volonté du Qatar de briller à travers le PSG expliquent aussi cette inflation salariale. Hakimi est un symbole du modèle parisien : recruter l’élite mondiale à tout prix.
Quel est le salaire d’Achraf Hakimi au PSG ?
Joueur |
Salaire annuel brut (salaire annuel net) |
Achraf Hakimi |
18,6M€ brut (10,3M€ net) |
Ben White : Un cadre d’Arsenal qui monte sans faire de bruit
À l’opposé, Ben White perçoit un salaire de 9,2 millions d’euros brut par an (soit environ 5 millions nets). Un montant deux fois inférieur à celui d’Hakimi, mais qui reste conséquent pour un joueur formé en Angleterre. Cette différence illustre bien la philosophie plus mesurée d’Arsenal, centrée sur la stabilité financière et la construction progressive d’un effectif compétitif.
Arrivé en 2021 de Brighton pour près de 60 millions d’euros, Ben White s’est progressivement imposé comme un défenseur fiable, polyvalent et intelligent dans le jeu. Mikel Arteta apprécie sa capacité à évoluer aussi bien en défense centrale qu’en tant que latéral droit, un atout précieux dans son système tactique. Moins spectaculaire qu’Hakimi, White brille par son calme, sa régularité et son sens de l’anticipation.
Arsenal, contrairement au PSG, s’appuie sur une structure salariale plus équilibrée, avec une hiérarchie des rémunérations mieux respectée. Le club mise sur l’évolution des jeunes talents et une croissance durable, refusant de casser sa grille salariale même pour ses cadres. Ben White est ainsi rémunéré à la hauteur de son rôle et de l’équilibre collectif, dans une logique de cohérence à long terme.
Quel est le salaire de Ben White à Arsenal ?
Joueur |
Salaire annuel brut (salaire annuel net) |
Ben White |
9,2M€ brut (5M€ net) |
Deux modèles, deux visions du football européen
Ce face-à-face entre Hakimi et White symbolise deux philosophies opposées. Le PSG dépense sans compter pour bâtir un effectif galactique capable de remporter la Ligue des Champions à court terme. Arsenal, de son côté, privilégie la montée en puissance d’un groupe jeune, soudé, et bien structuré financièrement.
Si Hakimi touche plus, c’est aussi parce qu’il évolue dans un environnement où les résultats doivent être immédiats, où le prestige l’emporte parfois sur la patience. White, lui, est la preuve qu’on peut devenir indispensable dans un grand club en progressant pas à pas, sans tapage.
Ce duel salarial n’est pas qu’une question de chiffres. Il est le reflet de deux projets sportifs, de deux cultures de club, et peut-être aussi, de deux manières de penser le football moderne.