Alors que la saison 2024/25 s’achève dans un tourbillon d’émotions, de célébrations et de déceptions, l’heure est venue de distinguer les véritables piliers de l’ombre : les gardiens de but. Invisibles dans les highlights, mais indispensables dans les grandes soirées, ils ont été les artisans silencieux des succès européens. Voici notre top 5 des meilleurs portiers de la saison. Des noms familiers, certes, mais aux trajectoires parfois inattendues, souvent impressionnantes, et toujours marquantes.
#1 Gianluigi Donnarumma — Le géant devenu champion
Le patron de l’Europe, enfin. Longtemps critiqué pour son irrégularité depuis son arrivée à Paris, Gianluigi Donnarumma a cette saison pris une revanche éclatante sur ses détracteurs. Véritable muraille dans les cages du PSG, le portier italien a été décisif à chaque tour de Ligue des Champions, multipliant les parades réflexes, les arrêts de grande classe et les moments de grâce dans les prolongations et séances de tirs au but. Sa sérénité retrouvée et son leadership sur la ligne ont métamorphosé le visage défensif des Parisiens. S’il fallait un symbole pour incarner la conquête européenne du club de la capitale, ce serait lui.
#2 Yann Sommer — L’expérience au sommet malgré l’échec final
L’ultime rempart des Nerazzurri. À 36 ans, Yann Sommer continue d’étonner. Dans une Inter Milan dense et redoutable, le Suisse a été le garant de la solidité défensive, souvent sollicité, rarement pris à défaut. Son match référence restera sans doute la demi-finale retour contre le FC Barcelone, où il a réalisé pas moins de 11 arrêts dans un match fou (4-4). Malgré une finale de Ligue des Champions en demi-teinte, Sommer a confirmé qu’il appartenait toujours au gratin européen. Et au-delà des chiffres, c’est sa régularité, sa lecture du jeu et sa gestion des moments chauds qui forcent le respect.
#3 Alisson Becker — Le gardien-champion qui impose sa loi
Le métronome de la Premier League. Peu de gardiens allient aussi bien l’élégance, l’efficacité et le calme que le Brésilien Alisson Becker. Pilier du titre de Liverpool en championnat, il a été un rempart infranchissable pendant une bonne partie de la saison, alignant clean sheets et arrêts décisifs. Si l’épopée européenne des Reds s’est arrêtée prématurément, notamment à cause du PSG, Alisson a marqué les esprits au Parc des Princes lors du match aller, se dressant face à Mbappé et Dembélé comme un roc. Sa lecture des trajectoires et son jeu au pied chirurgical restent des références du poste.
#4 Wojciech Szczesny — Le come-back inattendu du sauveur catalan
Le joker devenu indispensable. On ne l’attendait plus à ce niveau. Retraité quelques mois plus tôt, Wojciech Szczesny est sorti de l’ombre pour répondre à l’appel urgent du FC Barcelone. Un retour risqué, qui aurait pu tourner au fiasco. Mais le Polonais a fait preuve d’un sang-froid impressionnant. Peu à peu, il a repris ses marques, jusqu’à devenir l’un des hommes forts du sprint final barcelonais. Son match face à l’Atlético, avec une double parade salvatrice en toute fin de rencontre, symbolise ce qu’il a apporté : de l’expérience, de la solidité et une résilience qui a boosté tout un vestiaire.
#5 Thibaut Courtois — Le gardien qui garde le cap malgré les tempêtes
Un phare dans la brume madrilène. En manque de titres cette saison, le Real Madrid a néanmoins pu compter sur un Thibaut Courtois fidèle à lui-même. Solide, décisif, et toujours capable d’arrêts impossibles, il a permis aux Merengue de rester en course dans de nombreux matchs tendus, en Liga comme en Europe. Si le collectif n’a pas toujours été à la hauteur, le Belge a rarement failli. Sa régularité dans la performance, sa capacité à se surpasser dans les grands matchs, et sa stature toujours imposante dans la surface en font encore l’un des gardiens les plus complets du Vieux Continent.
Conclusion :
Cette saison 2024/25 a montré que l’excellence ne se limite pas aux attaquants et aux buteurs. Derrière chaque trophée soulevé, il y a souvent un gardien qui a veillé, sauvé, rassuré. Que ce soit Donnarumma enfin au sommet, Sommer héroïque, ou Szczesny ressuscité, chacun à sa manière a prouvé que l’art de garder les buts reste l’une des plus grandes responsabilités du football moderne.